La question qui tue
Une de mes amies chère a souvent tendance à me dire que "l'enfer est pavé de bonnes intentions".
Et elle a raison...
Bien sur on pardonne plus facilement quand une erreur provient d'une bonne intention mais au final l'erreur reste une erreur.
Il y a une phrase bénigne que vous avez sûrement du, pour peu que vous soyez en couple, entendre des dizaines de fois. Un peu comme on parle de la météo: "Et vous c'est pour quand?"
Pour quand quoi? le prochain voyage? la voiture? le week end chez la tante Yvonne?
Mais non bien sur : "quand allez vous vous décidez à maintenir l'effort de natalité de la France?"
Bah oui bateau comme phrase, je suis sûre que vous l'avez peut déjà prononcé en plus. Pas par curiosité malsaine, juste parce que vous vous intéresser à la personne en face de vous. Que de bonnes intentions je vous dis.
Mais sachez une chose, cette phrase, si bénigne soit-elle, peut se révéler dévastatrice chez la personne qui se la prend en pleine tête.
Il y a des femmes qui tombent enceinte d'un simple regard et d'autre pour qui le parcours sera plus long, plus fastidieux et peut être sans résultat.Chacun son parcours.
Moi je fais partie de la deuxième catégorie (même si j'ai la chance d'avoir déjà eu du résultat) et cette phrase je l'ai entendu. Bah oui parce qu'en plus comme vous n'arrivez pas à avoir un bébé et que vous êtes en couple depuis longtemps maintenant cela semble bizarre. Pour un peu que votre beau frère plus jeune que vous ait réussi à procréer le nombre de fois où vous entendrez la question croissera de façon exponentiel.
Alors en plus du désespoir d'avoir chaque mois un résultat négatif, des traitements hormonaux qui vous mettent les nerfs sans dessus dessous, chaque conversation innocente relève du vrai supplice... avec tous le monde en plus (de la boulangère à la petite mamie du coin) et vous rappel que non décidément non vous n'êtes pas enceinte.
L'attente d'un enfant qui ne vient pas est quelque chose de très viscéral, ça vous fait mal aux tripes à en pleurer. Ca vous remet en cause dans votre propre rôle de femme, ça vous fait douter de l'utilité et du bien fondé de votre couple. Et parfois ça l'achève.
Pour mon premier bébé fantôme j'ai vraiment pété un plomb, brisé mon couple.
Et puis fraîchement installée dans ma nouvelle vie de couple sans trahison( oui quand on apprend qu'on aura des difficultés à avoir un enfant alors qu'on est déjà en couple, on a l'impression de trahir l'autre) puisque les choses étaient dites, j'ai eu l'immense bonheur de tomber enceinte naturellement de Trois pommes (comme quoi des fois la psychologie).
Et vous croyez que j'en ai fini avec cette phrase qui résonne au fond de mes entrailles... Que nenni "mais il est bien seul ce petit, il va falloir lui donner un petit frère ou une petite soeur" Et c'est reparti.
Comme les miracles n'arrivent qu'une fois j'ai du reprendre les traitements. Ceux qui vous foutent les nerfs en pelote, qui vous font pleurer pour un oui pour un non. Les piqûres dans le ventre (le plaisir de ressembler à une passoire pleine de bleu). Les allers retour à chez votre gynéco qui vous suit à 30 kilomètres de chez vous pour une échographie de 5 minutes. je crois que j'aurais vu mes ovaires et entendu parler de l'épaisseur de mon endomètre bien plus souvent que j'aurais voulu. Je le prend avec beaucoup plus de philosophie que la première fois. Parce que je m'y attendais. Parce que je n'ai pas l'impression d'avoir trompé mon mari sur la marchandises. Parce que mon couple est aussi beaucoup plus stable et équilibré que le premier. Parce que j'ai déjà un enfant et que j'en connais qui rament bien plus que moi.
Alors bien sur des fois, j'ai pas le moral, j'ai plus l'envie, je perds mon humour... mais je patiente et j'espère.
Mais cette phrase aussi pleine de bonne intention soit elle, elle fait toujours l'effet d'un poignard quand je l'entend.
Alors avant d'innocemment prononcer cette phrase, s'il vous plaît, tournez sept fois votre langue dans votre bouche et parlez plutôt de la météo, il se peut que la personne en face de vous ai son lot suffisant de souffrance.
Merci pour elle.
Et elle a raison...
Bien sur on pardonne plus facilement quand une erreur provient d'une bonne intention mais au final l'erreur reste une erreur.
Il y a une phrase bénigne que vous avez sûrement du, pour peu que vous soyez en couple, entendre des dizaines de fois. Un peu comme on parle de la météo: "Et vous c'est pour quand?"
Pour quand quoi? le prochain voyage? la voiture? le week end chez la tante Yvonne?
Mais non bien sur : "quand allez vous vous décidez à maintenir l'effort de natalité de la France?"
Bah oui bateau comme phrase, je suis sûre que vous l'avez peut déjà prononcé en plus. Pas par curiosité malsaine, juste parce que vous vous intéresser à la personne en face de vous. Que de bonnes intentions je vous dis.
Mais sachez une chose, cette phrase, si bénigne soit-elle, peut se révéler dévastatrice chez la personne qui se la prend en pleine tête.
Il y a des femmes qui tombent enceinte d'un simple regard et d'autre pour qui le parcours sera plus long, plus fastidieux et peut être sans résultat.Chacun son parcours.
Moi je fais partie de la deuxième catégorie (même si j'ai la chance d'avoir déjà eu du résultat) et cette phrase je l'ai entendu. Bah oui parce qu'en plus comme vous n'arrivez pas à avoir un bébé et que vous êtes en couple depuis longtemps maintenant cela semble bizarre. Pour un peu que votre beau frère plus jeune que vous ait réussi à procréer le nombre de fois où vous entendrez la question croissera de façon exponentiel.
Alors en plus du désespoir d'avoir chaque mois un résultat négatif, des traitements hormonaux qui vous mettent les nerfs sans dessus dessous, chaque conversation innocente relève du vrai supplice... avec tous le monde en plus (de la boulangère à la petite mamie du coin) et vous rappel que non décidément non vous n'êtes pas enceinte.
L'attente d'un enfant qui ne vient pas est quelque chose de très viscéral, ça vous fait mal aux tripes à en pleurer. Ca vous remet en cause dans votre propre rôle de femme, ça vous fait douter de l'utilité et du bien fondé de votre couple. Et parfois ça l'achève.
Pour mon premier bébé fantôme j'ai vraiment pété un plomb, brisé mon couple.
Et puis fraîchement installée dans ma nouvelle vie de couple sans trahison( oui quand on apprend qu'on aura des difficultés à avoir un enfant alors qu'on est déjà en couple, on a l'impression de trahir l'autre) puisque les choses étaient dites, j'ai eu l'immense bonheur de tomber enceinte naturellement de Trois pommes (comme quoi des fois la psychologie).
Et vous croyez que j'en ai fini avec cette phrase qui résonne au fond de mes entrailles... Que nenni "mais il est bien seul ce petit, il va falloir lui donner un petit frère ou une petite soeur" Et c'est reparti.
Comme les miracles n'arrivent qu'une fois j'ai du reprendre les traitements. Ceux qui vous foutent les nerfs en pelote, qui vous font pleurer pour un oui pour un non. Les piqûres dans le ventre (le plaisir de ressembler à une passoire pleine de bleu). Les allers retour à chez votre gynéco qui vous suit à 30 kilomètres de chez vous pour une échographie de 5 minutes. je crois que j'aurais vu mes ovaires et entendu parler de l'épaisseur de mon endomètre bien plus souvent que j'aurais voulu. Je le prend avec beaucoup plus de philosophie que la première fois. Parce que je m'y attendais. Parce que je n'ai pas l'impression d'avoir trompé mon mari sur la marchandises. Parce que mon couple est aussi beaucoup plus stable et équilibré que le premier. Parce que j'ai déjà un enfant et que j'en connais qui rament bien plus que moi.
Alors bien sur des fois, j'ai pas le moral, j'ai plus l'envie, je perds mon humour... mais je patiente et j'espère.
Mais cette phrase aussi pleine de bonne intention soit elle, elle fait toujours l'effet d'un poignard quand je l'entend.
Alors avant d'innocemment prononcer cette phrase, s'il vous plaît, tournez sept fois votre langue dans votre bouche et parlez plutôt de la météo, il se peut que la personne en face de vous ai son lot suffisant de souffrance.
Merci pour elle.