La tempête du mois
Hier Monsieur météo annonçait que le Morbihan était en alerte orange en raison de risque de vague de plus de 5m de haut.
Bon j'habite en Loire Atlantique mais c'est la porte à côté.
La tempête a commencé à 16h sans préavis. Il était 16 heures je m'en rappel je me la suis prise en pleine face alors que je donnais sa compote à ma fille. Ahhhh la compote. C'est une longue histoire à elle toute seule. Selon les jours ma fille accepte ou refuse sa compote. Si la compote est finie alors un petit boudoir apparaît comme par magie (oui je suis le genre de mère qui exerce du chantage: pas de compote/pas de gateau).
Il avait bon Monsieur Météo, il a juste oublié de dire que les vagues de cinq mètres sortiraient des yeux de ma fille et que le vent déboullerait de ses cris.
Hier ma fille a décidé de zapper sa compote et comme elle était frustré de ne pas recevoir son boudoir en récompense, ma fille s'est mise en colère. Une de ses nombreuses colères. Une colère où la toucher empire les choses. Une colère où elle se donne des claques, où elle se roule par terre, où elle se cogne la tête contre les murs/le carrelage. Une colère où essayer de détourner son attention par des paroles/un calin/une chanson/un jouet/un dessin animé/des grimaces est suivi par un redoublement de pleurs. Une colère qui me démunie parce que son frère ne nous a jamais habitué à ça. Une colère qui rencontre mes propres colères enfouie de l'enfance et qui me fait peur. Une colère qui se heurte à ma grande fatigue et mon manque de patience.
Hier j'ai pris ma fille sous le bras (oui oui sous le bras seul moyen de ne pas me faire frapper et de l'empêcher de se frapper), et je l'ai collé dans son lit (parce qu'un matelas ça fait moins mal que du carrelage) avec ses doudous, des livres et des jouets.
Trente minutes ça lui a pris pour sortir de sa colère. Trente minutes pendant lesquelles à chaque fois qu'elle s'apaisait et que je passais la tête par la porte elle se rappelait qu'elle était en colère et repartait de plus belle.
Et puis elle est redevenue la petite fille souriante, celle qui se marre pour rien, celle qui vient câliner juste comme ça. Un arc en ciel après l'orage.
Hier soir la tempête est revenue parce qu'elle n'a pas supporté que son père la sorte du bain. J'ai laissé son père gérer parce que moi j'avais atteint mon trop plein.
Tous les livres que je lis sont unanimes: 2 ans c'est l'année des colères. Une grande sage de mes connaissances me dirait que tout n'est que phase. C'est juste que cette phase là je sens qu'elle va être difficile à passer.
Bon je vous laisse je m'en vais prier Sainte Rita, la semaine prochaine je suis maman solo...et j'aimerai bien survivre à ma mini tornade.
Heureusement que des fois Monsieur Météo annonce un grand beau temps