Rencontre
La rencontre avec le monde animal qui m'a laissé le souvenir le plus impérissable avant même la nage avec le dauphin, c'est la découverte des baleines à bosses.
Celles-ci fréquentent les côtes de la république dominicaine au cours de l'hiver. Plus précisément la presqu'île de Samana.
J'ai eu l'occasion d'y séjourner au mois de mars. Le plus gros des baleines (sans mauvais jeu de mot) étaient déjà reparti mais quelques spécimens isolés restaient encore. Nous avons donc opté pour l'excursion découverte des baleines sans la moindre hésitation.
Nous voici donc parti avec l'appareil numérique et l'argentic. L'idée m'était venue que le numérique c'est très bien mais le temps qu'il fasse la mise au point, la baleine aurait bien le temps de disparaître sous l'eau. Comme quoi l'argentic c'est soit-disant dépassé mais cela reste notre précieux allié quand il faut un peu de rapidité.
Nous voici donc embarquant sur une barque de pêcheur bondée de touristes, gilets de sauvetage obligatoires (même s'ils ne se ferment pas). La barque me semble petite mais bon la mer n'est pas démontée. Les hors-bord rugissent et c'est le nez plein de l'odeur d'essence que nous nous éloignons des côtes. De part et d'autre, d'autres bateaux, d'autres touristes et nos conducteurs guettent la mer.
Soudain c'est l'emballement, notre bateau vire de bord. Les conducteurs des différents bateaux s'interpellent. Une baleine a été aperçu. Tout le monde fonce dessus. Le balai est organisé. Les bateaux se suivent, se doublent, s'écartent. Arrêt. Tout le monde scrute la mer. La tension est montée, l'excitation aussi. Les appareils photos dégainés. On se soulève pour voir par dessus l'épaule de ses voisins. On maudit le chapeau de celui de devant qui prend décidément beaucoup de place dans notre champ de vision.
Un brouhaha dans le bateau. Là!!! Là!!! Oui je l'ai vu!!! Oh je l'ai loupé!!! Par où? T'es sûr? Mais oui, je te dis!!!
Et la revoilà la baleine... Tout le monde la voit enfin...
Mais??? Mais??? Il ya deux ailerons???
Une chance pour nous: la baleine est accompagnée de son baleineau. Le baleineau tient moins longtemps en apné, nous pourrons plus facilement les suivre et les voir. En pleine saison il parait qu'on peut en voir de partout mais là c'est une chance.
C'est un risque aussi, parce qu'une baleine accompagnée de son petit peut devenir agressive bien plus vite si elle se sent attaqué. Et nos barques sont bien fragiles. Mais dans l'excitation du moment on n'y pense pas.
Et nous voici en train d'observer un spectacle éblouissant. L'émotion est intense. On sait pertinemment que l'on ne reverra peut être jamais de notre vie un tel spectacle. Alors on profite du moment à 100%. Moments magiques. Frissons.
Et soudain elle saute. Avec sa grâce innée, elle s'extirpe de l'eau malgré son poids avec la facilité d'un petit poisson rouge. Nous sommes trop loin pour une photo réussie, mais suffisamment proche pour être frappé par la taille, le poids, la majestuosité de l'animal. Suffisamment près pour frissonner en se disant que si elle s'énervait contre nous le bateau ne ferait pas long feu. Suffisamment près pour graver pour toujours dans la mémoire ce moment, ces émotions, ces impressions. Pas besoin de photo: 4 ans après je revoit la scène comme si c'était il y a 5 minutes.
C'était un moment magique et je souhaite à tout le monde de ressentir un jour ces émotions face au monde animal.
Celles-ci fréquentent les côtes de la république dominicaine au cours de l'hiver. Plus précisément la presqu'île de Samana.
J'ai eu l'occasion d'y séjourner au mois de mars. Le plus gros des baleines (sans mauvais jeu de mot) étaient déjà reparti mais quelques spécimens isolés restaient encore. Nous avons donc opté pour l'excursion découverte des baleines sans la moindre hésitation.
Nous voici donc parti avec l'appareil numérique et l'argentic. L'idée m'était venue que le numérique c'est très bien mais le temps qu'il fasse la mise au point, la baleine aurait bien le temps de disparaître sous l'eau. Comme quoi l'argentic c'est soit-disant dépassé mais cela reste notre précieux allié quand il faut un peu de rapidité.
Nous voici donc embarquant sur une barque de pêcheur bondée de touristes, gilets de sauvetage obligatoires (même s'ils ne se ferment pas). La barque me semble petite mais bon la mer n'est pas démontée. Les hors-bord rugissent et c'est le nez plein de l'odeur d'essence que nous nous éloignons des côtes. De part et d'autre, d'autres bateaux, d'autres touristes et nos conducteurs guettent la mer.
Soudain c'est l'emballement, notre bateau vire de bord. Les conducteurs des différents bateaux s'interpellent. Une baleine a été aperçu. Tout le monde fonce dessus. Le balai est organisé. Les bateaux se suivent, se doublent, s'écartent. Arrêt. Tout le monde scrute la mer. La tension est montée, l'excitation aussi. Les appareils photos dégainés. On se soulève pour voir par dessus l'épaule de ses voisins. On maudit le chapeau de celui de devant qui prend décidément beaucoup de place dans notre champ de vision.
Un brouhaha dans le bateau. Là!!! Là!!! Oui je l'ai vu!!! Oh je l'ai loupé!!! Par où? T'es sûr? Mais oui, je te dis!!!
Et la revoilà la baleine... Tout le monde la voit enfin...
Mais??? Mais??? Il ya deux ailerons???
Une chance pour nous: la baleine est accompagnée de son baleineau. Le baleineau tient moins longtemps en apné, nous pourrons plus facilement les suivre et les voir. En pleine saison il parait qu'on peut en voir de partout mais là c'est une chance.
C'est un risque aussi, parce qu'une baleine accompagnée de son petit peut devenir agressive bien plus vite si elle se sent attaqué. Et nos barques sont bien fragiles. Mais dans l'excitation du moment on n'y pense pas.
Et nous voici en train d'observer un spectacle éblouissant. L'émotion est intense. On sait pertinemment que l'on ne reverra peut être jamais de notre vie un tel spectacle. Alors on profite du moment à 100%. Moments magiques. Frissons.
Et soudain elle saute. Avec sa grâce innée, elle s'extirpe de l'eau malgré son poids avec la facilité d'un petit poisson rouge. Nous sommes trop loin pour une photo réussie, mais suffisamment proche pour être frappé par la taille, le poids, la majestuosité de l'animal. Suffisamment près pour frissonner en se disant que si elle s'énervait contre nous le bateau ne ferait pas long feu. Suffisamment près pour graver pour toujours dans la mémoire ce moment, ces émotions, ces impressions. Pas besoin de photo: 4 ans après je revoit la scène comme si c'était il y a 5 minutes.
C'était un moment magique et je souhaite à tout le monde de ressentir un jour ces émotions face au monde animal.